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1. Synopsis

Petit garçon pauvre vivant avec ses parents et ses quatre grand parents, Charlie Bucket est un garçon tout ce qu’il y a de plus ordinaire, ni riche, ni talentueux. Mais il a grand cœur et est très rêveur. Son rêve serait de rencontrer le légendaire chocolatier Willy Wonka dont l’immense et mystérieuse chocolaterie, fermée depuis des années, surplombe le quartier où vivent les Bucket. Un jour, un grand concours est lancé par Willy Wonka en personne. Cinq ticket d’or sont disséminés dans des barres chocolatées Wonka et ceux qui les trouveront pourront visiter la chocolaterie et repartir avec un prix spécial défiant leurs rêves les plus fous. Sur un incroyable coup du sort, Charlie se retrouve possesseur de l’un des tickets et part avec son grand père Joe à la rencontre de l’excentrique Willy Wonka.

Bande-annonce :

2. Fiche Technique

  • Titre original : Charlie and the Chocolate Factory
  • Titre français : Charlie et la Chocolaterie
  • Année : 2005
  • Date de sortie : 13 juillet 2005 ( France), 15 juillet 2005 (USA)
  • Durée : 116 minutes
  • Genre : Comédie, fantastique, famille
  • Réalisation : Tim Burton
  • Scénario : John August
  • Basé sur : le livre de Roald Dahl
  • Musique : Danny Elfman
  • Producteurs : Richard D. Zanuck & Brad Grey
  • Sociétés de production : Plan B. Entertainement, Warner Bros, Village Roadshow Pictures, The Zanuck Company
  • Sociétés de distribution : Warner Bros
  • Directeur de la photographie : Philippe Rousselot
  • Direction artistique : David Allday, François Audouy, Matthew Gray, Sean Haworth, James Lewis, Andy Nicholson, Kevin Phipps & Stuart Rose
  • Création des décors : Alex McDowell
  • Décorateur de plateau : Peter Young
  • Costumes : Gabriella Pescucci
  • Montage : Chris Lebenzon
  • Casting : Susie Figgis
  • Co-productreur : Katterli Frauenfelder
  • Producteur associé : Derek Frey
  • Producteurs exécutifs : Bruce Berman, Graham Burke, Liccy Dahl, Patrick McCormick & Michael Siegel
  • Lieux de tournage : USA : Buford (Georgie) – Angleterre : High Wycombe (Buckinghamshire), Pinewood Studios (Buckinghamshire), Londres, York (North Yorkshire) – Allemagne : Gengenbach (Baden-Württemberg)
  • Pays d’origine : États-Unis & Royaume-uni
  • Langue : Anglais
  • Format : couleurs – 1,85:1 – DTS / Dolby Digital / SDDS – 35 mm
  • Public : PG-13
  • Budget : 150 000 000 $
  • Recettes : USA – 474 968 763 $ / France – 4 339 367 entrées
 

3. Casting

  • Willy Wonka : Johnny Depp
  • Charlie Bucket : Freddie Highmore
  • Grandpa Joe : David Kelly
  • Narrateur : Geoffrey Holder
  • Mrs. Bucket : Helena Bonham Carter
  • Mr. Bucket : Noah Taylor
  • Mr. Teavee : Adam Godley
  • Mr. Salt : James Fox
  • Les Oompa-Loompas : Deep Roy
  • Dr. Wilbur Wonka : Christopher Lee
  • Mrs. Beauregarde : Missi Pyle
  • Mrs. Gloop : Franziska Troegner
  • Mike Teavee : Jordan Fry
  • Veruca Salt : Julia Winter
  • Violet Beauregarde : Anna Sophia Robb
  • Augustus Gloop : Philip Wiegratz
  • Willy Wonka (jeune) : Blair Dunlop
  • Grandma Josephine : Eileen Essell
  • Grandpa George : David Morris
  • Grandma Georgina : Liz Smith
 

4. Analyse

Véritable classique de la littérature dite « de jeunesse », Charlie et la Chocolaterie possède la toile de fond idéale pour créer un film à nul autre pareil. A l’instar de son adaptation d’Alice au Pays des Merveilles – adapté de Lewis Carroll – qu’il tournera dix ans plus tard, Tim Burton puise ici dans le chef-d’œuvre de Roal Dahl (1964) de quoi se forger un nouveau bac à sable et renforcer une identité visuelle déjà prégnante et fortement renouvelée, sans oublier d’y insuffler certaines de ses thématiques les plus personnelles.

D’un enfant à un autre

Si l’on a tendance à rapprocher le monde instauré par Tim Burton à celui de l’enfance, c’est aussi oublier la relative violence du propos de Charlie et la Chocolaterie, livre orienté pour les plus jeunes mais dont le ton sarcastique et l’humour noir n’aura certainement pas manqué de plaire au réalisateur qui citera souvent Dahl comme une des influences qui marqua le plus sa propre jeunesse. Volontiers cabotin avec les enfants, l’auteur américain répudiera la première adaptation de son livre par le réalisateur Mel Stuart (1971) avec l’acteur Gene Wilder ( Frankenstein Junior ) dans le rôle de l’excentrique Willy Wonka. Sorti posthumément à la mort de l’écrivain, la version de Tim Burton obtiendra tout le soutien de ses héritiers avec lesquels le réalisateur star entretiendra de longues discussions avant d’être choisi – d’autres artisans tels que Gary Ross ( le premier Hunger Games) ou Rob Minkoff ( le Roi Lion) se casseront les dents sur le projet.

Retrouver son public

Après une discutable adaptation de la Planète des Singes (2001) et un film brillant mais trop personnel pour le grand public avec Big Fish (2003), ce nouveau projet est aussi l’occasion pour Burton de renouer avec le succès populaire et critique qui l’a propulsé vers les sommets du box-office – Batman en tête. La comparaison avec les aventures de l’homme chauve-souris tournées en 1989 n’est pas fortuite, puisque les extérieurs de Charlie et la Chocolaterie seront filmés aux studios Pinewood de Londres. Les mêmes plateaux qui avaient accueilli la somptueuse Gotham City expressionniste de Burton. De plus, ce dernier expliquera que le processus de pré-production du métrage sera le plus houleux de sa carrière avec celui du premier Batman. Mais le réalisateur phare a-t-il désavoué sa vision et son univers au prétexte d’un film en apparence orienté pour les enfants ?

Willy Wonka et la solitude Burtonnienne

En choisissant Johnny Depp pour incarner le personnage pivot de l’histoire, Burton s’assure la fidélité des studios ( le succès récent des Pirates des Caraïbes conforte les exécutifs dans la capacité de l’acteur à rentabiliser une affiche sur son seul nom) mais aussi une liberté de ton à laquelle il tient par-dessus tout. Plus qu’un simple excentrique, Willy Wonka, le fondateur de la fameuse chocolaterie, a tout à fait sa place dans la galerie des superbes marginaux de l’œuvre Burtonnienne. Artiste visionnaire à la folie prononcée, Wonka est un anti-héros solitaire et misanthrope, mis à l’écart du monde par une humanité uniforme, opportuniste et à l’automatisation perpétuelle. Le renvoi de Monsieur Bucket, père du jeune Charlie dans le film, remplacé à l’usine par une machine, rappelle l’écrasante victoire du monde postmoderne sur tous les personnages de l’histoire, poussant l’anti-social Wonka à fermer sa chocolaterie et à disparaître dans sa forteresse de solitude, à l’instar du jeune homme d’Edward aux Mains d’Argent (1990) ou du taciturne Bruce Wayne (le diptyque Batman).

De la morale à la paternité

Volontairement moraliste, l’histoire de Charlie et la Chocolaterie présente une solution radicale à la mauvaise éducation, chaque enfant pénétrant dans la chocolaterie Wonka finissant puni à hauteur de son excès. Fidèle au livre dont il s’inspire, Burton présente une galerie de personnages hors normes et excessifs, digne d’un conte, présenté par le scénario de John August (qui avait déjà écrit Big Fish pour le cinéaste). Initialement prévu pour être une figure paternelle pour le jeune Charlie, le Willy Wonka incarné par Johnny Depp est davantage présenté comme un adulescent troublé par une enfance difficile. En cause, un père dentiste autoritaire ayant bridé la créativité de son fils. Wilbur Wonka est un personnage entièrement absent du livre, crée sur mesure par August et Burton à l’usage du vénérable Sir Christopher Lee. L’acteur livre ici une performance aussi discrète que marquante, hommage appuyé du cinéaste à son père récemment disparu et aux rapports tendus qu’il entretenait avec lui – de là à voir dans le film un exutoire à la récente paternité du réalisateur, père depuis deux ans au moment de la sortie du film, il n’y a qu’un pas.
Plus présente encore, l’importance des grands-parents du jeune Charlie et de leur bienveillance à l’égard de leur petit fils modèle, thème déjà esquissé par le réalisateur dans Mars Attacks (1996) où une grand-mère gâteuse sauve malgré elle l’humanité d’une invasion extra-terrestre. L’œuvre de Burton fourmille de personnages âgés, prodiguant conseils et moralité aux personnages centraux (citons entre autre Alfred dans les Batman, Bela Lugosi dans Ed Wood ou encore Juno, vénérable conseillère de l’au-delà dans Beetlejuice).

Esthétique de l’indigestion…

Si Burton n’avait jusqu’ici que timidement fait appel aux fonds verts et effets visuels, Charlie et la Chocolaterie marque l’entrée du réalisateur de pleins pieds dans une esthétique numérique préfigurant les débordements d’Alice au Pays des Merveilles. Le film demeure toutefois très riche visuellement via plusieurs maquettes et de nombreux décors « en dur ». Ainsi, de multiples variétés de « chocolat » ont été utilisées afin d’obtenir les chutes de la chocolaterie et l’herbe mangée par les enfants dès leur entrée a été conçue par les équipes afin d’être comestible. Malgré un trop plein de décors entièrement composés d’images de synthèse comme lors de la descente des tunnels en drakkar rose bonbon ou les pièces visitées par l’ascenseur de verre, le film propose une véritable prouesse technique : celle de multiplier l’acteur Deep Roy à l’infini afin qu’il incarne les Oompas-Loompas, main d’œuvre de Wonka, mise en scène dans des numéros musicaux ultra référencés.
Cependant, cette débauche de couleurs et de recours à l’image de synthèse a été l’une des principales critiques portées à l’encontre du métrage, le rendant difficilement identifiable à un auteur pourtant si porté sur l’art de la maquette et du travail fait main. Mais avec le recul, il est possible d’assimiler les tons roses bonbons et l’aspect « chewing-gum » de son esthétique à une volonté d’écœurer le spectateur, visuellement aussi gavé que les horribles enfants visitant l’antre de Willy Wonka. D’autant que le film pose les bases de sa narration sur la pauvreté de la famille Bucket et de leur maison tordue et terne, inspirée à Burton par le propre atelier d’écriture de Roal Dahl. Une maison qui finira elle-même à l’intérieur de la chocolaterie, en l’état, signant le partenariat entre le chocolatier et son jeune apprenti, redémarrant une entreprise sur des bases de saine créativité et en famille – prouvant que ni l’une ni l’autre partie n’a à complètement se renier pour être heureux.

Musique en suc gastrique

Pour souligner la folie du microcosme – voire du microclimat, selon les pièces – que représente la chocolaterie, Tim Burton fait appel à Danny Elfman, son ami de toujours, afin de composer la bande originale du film. Si le score symphonique et bariolé du musicien demeure dans la plus pure tradition de ses œuvres précédentes, les chansons écrites pour le film sont l’occasion de laisser s’exprimer encore davantage l’alchimie et le sens de l’absurde qui rapproche les deux créateurs. Sur les cinq titres chantés, on retrouve des références appuyées à la musique des années 70, allant du funk, à la comédie musicale en passant par le rock de Queen et les expérimentations de Frank Zappa. Sans totalement s’intégrer au film lui-même, ces véritables sketches permettent aux deux amis de briser le quatrième mur et faire dire tout haut ce que Willy Wonka peine à exprimer lui-même à propos des enfants dont il n’est pas spécialement un fervent défenseur. Le scénario offre ainsi l’occasion à Danny Elfman de faire effectuer aux spectateurs un véritable voyage sonore (l’artiste assurera lui-même toutes les parties vocales, lui qui avait déjà assuré la voix du squelette Jack Skellington dans l’Étrange Noël de Monsieur Jack) et d’offrir par là même un parti pris cinématographique inédit à Tim Burton. Sur les cinq thèmes proposés, il est intéressant de noter que seul le héros éponyme, Charlie, n’a pas de thème musical attitré…Symptôme extra-diégétique de sa normalité dans un monde en roue-libre dont Wonka est le maître (le thème musical de ce personnage ouvre d’ailleurs la bande originale en lieu et place du Main Theme habituel d’un film de cinéma).

La cerise sur le gâteau

Loti d’un budget de 150 millions de dollars, Charlie et la Chocolaterie rapportera près de 480 millions de recettes à l’internationale. Un véritable succès qui confirme la mainmise de Tim Burton sur le divertissement à grande échelle. Les critiques sont généralement très positives à son égard et le film demeure une des pépites les plus originales de sa filmographie déjà fort riche à l’époque de la sortie du film en été 2005. Toutefois, le film n’a pas fait l’unanimité dans le cercle de ses admirateurs, jugeant le film un peu trop enfantin par certains aspects et trop chargé en effets numériques. Mais même des années après sa sortie, Charlie et la Chocolaterie conserve une certaine force évocatrice intemporelle et irrévérencieuse, certes plus sage que la plupart des œuvres du réalisateur mais encore loin des nombreux écueils que les années 2000 réserveront à sa créativité.
Charlie et la Chocolaterie est un des ovnis les plus fabuleux de son auteur et s’il ponce quelques peu les velléités gothiques qui ont fait son succès, Burton se donne à cœur joie d’offrir au public le plus large une histoire touchante, folle et rondement ficelée qui fera très certainement office d’adaptation définitive du classique de Roal Dahl dont l’oeuvre continue encore d’être enseignée dans les classes.

 

5. Anecdotes

Le film de Tim Burton est la deuxième adaptation cinématographie du roman de Roald Dahl. Le premier film réalisé par Mel Stuart date de 1971.

C’est Johnny Depp qui a insisté pour que l’acteur Freddie Highmore joue le rôle de Charlie, après qu’ils aient tous les deux joué dans Neverland.

Avant d’être confiée à Tim Burton, la réalisation du film avait été proposée à Martin Scorsese.

Deep Roy joue tous les Oompas Loompas. Ces derniers n’ont pas été rajoutés numériquement mais bien interprétés un par un par l’acteur qui a du, pour l’occasion, apprendre plusieurs instruments de musique.

Danny Elfman, le compositeur fétiche de Burton, a également fait les voix de tous les Oompas Loompas dans toutes les chansons du film.

La fontaine de chocolat du film a été réalisée en studios avec plus de 120 000 litres de vrai chocolat. Au bout de quelques jours de tournage, l’odeur du chocolat était devenue insupportable.

Le film comporte beaucoup de références à d’autres films tels que 2001 : L’Odyssée de l’Espace, Men In Black, Le Magicien d’Oz, La Famille Addams, Les Beattles etc…

 

6. Citations

C. L. : En quoi vous sentez-vous proche de Roald Dahl?
T. B. : Nous partageons la même affection pour le patin à glace et la natation synchronisée.

— Tim Burton, Ciné Live n°92, été 2005

CL : Vous avez un rêve en commun ? 
Johnny et moi aimerions remporter le concours de Miss Amérique, un jour.
CL : Quelle part obscure vous réunit tous les deux ? 
Johnny et moi savons que l’un de nous doit perdre pour que l’autre gagne le concours de Miss Amérique.

— Tim Burton au sujet de Roald Dahl, Ciné Live, juillet 2005

CL: Qu’est-ce qui distingue Johnny Depp de Marilyn Manson, le musicien un temps envisagé dans le rôle de Willy Wonka?
Il n’y a absolument aucune différence entre eux. (est-ce que vous les avez déjà vus dans une même pièce en même temps?)

— Tim Burton, Ciné Live n°92, été 2005, p. 80

Mais des enfants horribles, il y en a plein ! Je n’aime pas ce que notre monde fait des enfants. Il y a trop d’information, trop d’images, trop d’amour, trop de cadeaux, trop de bouffe, trop de performances, et nous ne savons plus les protéger. Au contraire, nous les soumettons sans cesse à cette concurrence-là… Et c’est à la fois une démission et du cynisme, une manière de les gâter et d’avoir la paix.

— Tim Burton, Conversation avec l’auteur, 4 juillet 2005

Nous dînions ensemble et il m’a dit :
« Il y a un truc dont je voudrais te parler… Tu connais l’histoire de Charlie et la Chocolaterie ? Eh bien, je vais réaliser le film et je me demandais si ça te dirait d’interpréter le rôle… »
Je n’ai pas attendu qu’il termine sa phrase, je lui ai sauté dessus et lui ai répondu :
« Évidemment, je suis à fond dedans… »
Il n’y avait pour moi aucun doute possible : j’étais Willy Wonka.

— Johnny Depp, Dossier de presse de Charlie et la Chocolaterie

Charlie vit autrefois, mais il vit aujourd’hui aussi, il a des sentiments de tous les temps, et sa manière d’être est un pamphlet qui parle de notre monde actuel : il porte un espoir, tout n’est pas définitivement perdu. Encore que je sois, par nature, très pessimiste…

— Tim Burton, Dossier de presse de Charlie et la Chocolaterie

La première fois que Tim m’en a parlé il m’a dit: “Il n’y aura qu’un seul Oompa-Loompa et ce sera toi. Nous allons en créer des dizaines à partir de toi.” Il semblait penser que je pourrais en interpréter cinq en gros plan et que le reste serait ajouté ensuite. Mais quand je l’ai revu quelques semaines plus tard, on était passé de cinq à dix-neuf, puis à une trentaine ensuite! Au bout du compte, peu m’importe, car on s’est vraiment marré!

— Deep Roy, “Tim Burton” par Antoine de Baecque, édition Cahiers du Cinéma, 2005, p. 177

 

7. Nominations & Récompenses

  • Oscars 2006 : Meilleurs costumes (Gabriella Pescucci)
  • Golden Globes 2006 : Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale (Johnny Depp)
  • Grammy Awards 2006 : Meilleure chanson écrite pour un média visuel (Danny Elfman et John August pour Wonka’s Welcome Song)
  • Broadcast Film Critics Association Awards 2006 : Meilleur acteur débutant (Freddie Highmore)
  • Empire Awards [Angleterre] 2006: Meilleur acteur (Johnny Depp)
  • IFTA Awards 2005: Meilleur film international
  • Italian National Syndicate of Film Journalists [Italie] 2006: Special Silver Ribbon pour Gabriella Pescucci
  • People’s Choice Awards 2006: Meilleur film familial
  • Teen Choice Awards 2006: Meilleur acteur (Johnny Depp)
  • Young Artist Awards 2006: Meilleure comédie ou comédie musicale