Ses courts-métrages


Découvrez les toutes premières œuvres de Tim Burton, des vidéos tournées dans son jardin aux animations en stop-motion dans les Studios Disney.

Ses projets avortés et autres rumeurs



    Comme tous les réalisateurs hollywoodiens, Tim Burton a eu plus de projets qu’il n’en a réalisé au final. Sans compter les simples rumeurs qui, avec l’apparition d’internet ont fleuri sans pour autant avoir toujours un fondement, il y a une quantité de films qui auraient pu être signés du réalisateur qui n’ont finalement pas vu le jour.

    Certains en sont restés à l’état de simple idée, d’autres ont été jusqu’au stade d’une pré-production avancée, toujours est-il que ces fragments nous donnent une idée plus précise du parcours du cinéaste dont ils constituent parfois des jalons absolument essentiels ayant une influence décisive sur la suite de sa carrière.

Romeo et Juliette – 1981-194

Alors qu’il est encore simple animateur chez Disney au début des années 80, Burton a pour projet de faire une adaptation animée très personnelle de la pièce de William Shakespeare Roméo et Juliette. De ce projet, il ne reste pas grand chose si ce n’est quelques dessins faits par Burton, présents dans le livre The Art of Tim Burton  et qui donnent une idée de la vision qu’avait Burton de cette histoire pourtant revisitée mille fois.

Beetlejuice Goes Hawaiian – 1990

Après l’immense succès rencontré par Batman au box-office, la Warner décide de laisser à Burton le choix entre deux projets : la suite de Batman, qui deviendra effectivement Batman Le Défi en 1992 et un deuxième Beetlejuice. Diverses idées pour la suite de Beetlejuice sont ainsi proposées, le faisant tomber amoureux ou l’envoyant en vacance avec la famille Deetz dans un hôtel Hawaïen. Le film devait être scénarisé par Jonathan Gems, le scénariste de Mars Attacks !. Finalement, le projet est simplement abandonné au profit de Batman Le Défi.

A savoir que ce projet n’était pas exempt de caractéristiques toutes burtoniennes contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord. Jonathan Gems nous dit que lui et Burton comptaient ainsi en faire un “mélange entre l’expressionnisme allemand et les films de plage à la Frankie Avalon.” Si le premier terme est tout à fait familier du réalisateur, le second peut prêter à sourire. Il est cependant beaucoup moins surprenant lorsqu’on sait l’attachement de Burton aux parodies de films de plage. Il en a lui même déjà réalisé une en 1982 avec son court métrage Luau, véritable délire humoristique sans grande prétention pourtant.

Mai the Psychic Girl – 1991

Après avoir réalisé Batman, Burton acheta les droit d’un manga de Kazuya Kudō et Ryoichi Ikegami, Mai the Psychic Girl contant l’histoire d’une adolescente de 14 ans douée de pouvoirs paranormaux, de télékinésie notamment, qui devient la proie d’une agence internationale souhaitant utiliser ses pouvoirs à des fins militaires. L’actrice Winona Ryder est pressentie pour le rôle, mais le projet n’aboutit pas. A savoir que des rumeurs ont fait état d’une possible reprise du projet, Burton ayant racheté les droits du manga en 2010.

Assez étonnant en soi, le projet devient assez compréhensible à la lecture du manga qui à de nombreuses reprises flirte avec la thématique chère à Burton du freak. Mai est une sorte d’Edward ne contrôlant pas tout à fait ses pouvoirs et faisant ainsi le mal autour d’elle sans le vouloir. Elle est dès lors rejetée et mise au banc d’une société qu’elle doit fuir. Rien d’étonnant dès lors que Burton se soit intéressé à une adaptation.

Conversations avec Vincent – 1990-1994

Ce projet tient une place tout à fait particulière dans l’ensemble des films avortés de Burton puisqu’il a été en partie tourné et n’a pas pu être terminé qu’en raison du décès de son principal protagoniste, Vincent Price.

Il s’agissait en fait d’un projet de documentaire basé sur une compilation d’interviews de Vincent Price par Tim Burton lui-même. On sait l’admiration qu’avait le réalisateur pour l’acteur à qui il a notamment rendu un vibrant hommage avec son court-métrage Vincent dont Price était lui-même le narrateur. L’interview avait lieu pendant le tournage d’Edward aux Mains d’Argent dans lequel Vincent Price jouait le rôle de l’inventeur mais n’a pas pu être porté à son terme du fait du décès de l’acteur en 1993. En plus de celles de Vincent Price, des interviews de Roger Corman et de Samuel Z. Arkoff furent réalisées.

Malgré le décès le l’acteur, Burton annonça en décembre 1994 qu’il cherchait à faire aboutir le projet, désormais appelé A Visit with Vincent, dans le but de le faire diffuser directement en vidéo. Mais le manque de matière fit que le projet fut finalement complètement abandonné et reste à ce jour inachevé. Pour autant, Burton a confessé en 2012 qu’il trouvait fort dommage qu’aucun extrait de ces conversations ne puisse être diffusé, regrettant que les studio refusent de nos jours d’accorder le moindre budget pour ce projet et que celui-ci soit dans les mains d’avocat plus intéressés par les investissements que mus par une véritable passion du cinéma.

Un dernier hommage vibrant à l’amour de Burton pour Vincent Price fut néanmoins rendu avec Ed Wood dans lequel la relation entre Wood et Bela Lugosi est à l’image de celle entretenue par Burton avec son idole.

Batman 3 – 1992

Après avoir confié à Burton la réalisation de deux opus de Batman, la Warner Bros. Picture s’interroge sur sa capacité à faire du doublet une trilogie. Cependant, ni Burton ni la production ne comptent vraiment renouveler l’expérience. Pour Burton, les tournages des Batmans ont été trop éprouvants et la vision des studios qui cherchent à mettre en avant une dimension de la violence totalement différente de la sienne contribuent à le faire renoncer à prendre en main la franchise. Pour les studios, Batman Le Défi a été un demi échec dans le sens où, malgré son fort succès au box-office, il fit moins d’entrées que le premier opus et surtout, ils avaient eu à faire face à une fronde de parents mécontents de la vision “trop sombre” proposée par Burton dans son dernier film. Burton se défend de cet aspect dans ses entretiens avec Mark Salisbury en expliquant que sa vision du sombre est quelque peu différente de celle des studios pour qui la violence quotidienne et banale est beaucoup plus acceptable que l’aspect graphique des Batmans.

Finalement, le projet est confié à Joel Schumacher qui en tire Batman Forever. Burton n’est cependant pas totalement évincé du projet duquel il est nommé producteur. Mais dans les faits, il ne s’intéresse que de loin à la manière dont est mené le film et ne s’implique pas dans le tournage. A tel point que pour le quatrième volet, Batman et Robin, Burton n’a plus aucune prérogative et confie même qu’il ne verra jamais le film.

Mais Michael Keaton réapparaitra en Batman une dernière fois dans le film The Flash sorti en 2023.

Catwoman – 1992

Batman 3 étant passé dans d’autres mains plus sûres, la Warner ne décide pas pour autant de laisser partir Burton et la franchise Batman. Le personnage de Catwoman est vite repéré comme étant potentiellement exploitable pour un film indépendant que Burton pourrait réaliser. Michelle Pfeiffer en reprendrait bien évidemment le costume. Mais le projet ne satisfait personne et sombre dans un développement sans fin. Burton quitte le projet, Michelle Pfeiffer suit en voyant le costume proposé par les studios… On évoque Ashley Judd pour reprendre le personnage. Puis, des années après, comme souvent avec ce type de productions impossibles, le film retombe dans les mains du français Pitof qui confie le rôle titre à Halle Berry.

Go Baby Go – 1992

Après l’échec d’une suite à Beetlejuice, Burton et Jonathan Gems se retrouvent. De nombreux projets naissent de cette collaboration dont Go Baby Go, un hommage à la science fiction des années 50 mâtinée de film de plage à la Russ Mayer dans lequel trois go go danseuses à poitrine opulente sont irradiées par l’explosion d’une bombe nucléaire. Elles se transforment alors en géantes qui menacent tout sur leur passage.

Le projet est cependant abandonné lorsque HBO entreprend le tournage du remake de L’Attaque de la Femme de 50 Pieds sur un sujet trop proche pour que deux films soient réalisés.

Mary Reilly – 1993

Le projet devait être l’adaptation du roman éponyme de Valerie Martin publié en 1990 et racontant l’histoire de Mary Reilly, la domestique du Dr Jekyll dont la vie est bouleversée par l’arrivée de l’étrange Mr Hyde. Cette variation sur le thème de la nouvelle de Stevenson était particulièrement proche de l’univers burtonien. Winona Ryder devait interpréter le rôle titre et le projet semblait aller comme sur des roulettes. Jusqu’à ce que Sony refuse de financer Ed Wood.

Fâché, Burton quitte alors le projet qui retombe dans les mains de Stephen Frears qui sort son film en 1996 avec Julia Roberts et John Malkovitch dans les rôles principaux.

La Chute de la Maison Usher – 1994

Jonathan Gems et Burton sont à nouveau à l’origine de ce projet de remake du film culte de Roger Corman tiré de la nouvelle d’Edgar Allan Poe. Il ne s’agit pourtant pas de faire un simple remake, mais de transposer l’histoire dans le Burbank moderne et d’en faire une comédie déjantée.

Le projet ne dépasse cependant pas le stade du simple scénario et finit par tomber à l’eau.

The Hawkline Monster – 1994

A partir d’un roman de Richard Brautigan, Burton et son compère du moment, Jonathan Gems eurent pour projet de faire ce film sur deux cow-boys pris par la vieillesse à qui deux sœurs jumelles confient une dernière mission : aller à la chasse à un monstre caché dans leur cave.

En plus d’une idée originale et qui aurait permis à Burton de s’attaquer au Western, le casting envisagé était plus qu’alléchant puisque Clint Eastwood et Jack Nicholson étaient supposés incarner les deux cow-boys. Mais Eastwood quitte le projet, suivi par son compère Nicholson. Sans acteurs pour porter le projet, celui-ci tombe à l’eau, marquant un nouvel échec dans la collaboration Burton-Gems.

Dinosaurs Attack ! – 1995

Lorsque naît le projet de Mars Attacks !, ce n’est pas un set de jeux de cartes mais deux que Jonathan Gems découvre et projette d’adapter en film. Il y a en effet les cartes de Mars Attacks !, mais également, dans la même collection, celles du jeu Dinosaurs Attack !, un choix doit simplement être fait entre les deux projets.

Mais la trop grande ressemblance du projet avec Jurassic Park et l’amour de Burton pour les petits hommes verts façon série B des années 50 fait pencher la balance pour le premier jeu. Au détriment du second.

Superman Lives – 1997-1998

1997: Premières rumeurs

Burton va réaliser un nouveau film sur Superman, une aventure du super-héros basée sur « Death of Superman », l’ultime comic book de la saga mettant en scène Clark Kent et ses super pouvoirs… Cela après avoir déjà dirigé des super-héros dans Batman (un coup d’œil au box-office vous fera comprendre le succès) puis dans Batman Le Défi.

Ils sont venus (Jon Peters, producteur des 4 premiers Batmans, et Kevin Smith, scénariste et fan de comics) me trouver. J’étais particulièrement attiré par Superman (…). Puis, on m’a dit que Nicolas Cage était de la partie, et que j’avais toute latitude pour faire ma version de Superman. Je me suis dit : « Parfait, d’autant plus que j’adore Nic Cage ». Je l’ai donc rencontré, et nous nous sommes convenus qu’on se concentrerait 1) sur l’idée que Superman est un marginal et 2) sur les sensations qu’on éprouve à être Superman. Mon problème avec Superman est simple : comme personnage de comics il est parfait, mais, comme personnage de cinéma, on ne s’interroge jamais sur le fait que ce type se trimballe en costume bleu avec une ceinture jaune curieuse et tutti quanti. C’est le personnage de comics le plus unidimensionnel que je connaisse.

On parle donc de Nicolas Cage dans le rôle de l’homme au costume moulant, Kevin Spacey était pressenti comme Lex Luthor. Loïs Lane, quand a elle, serait incarnée par Courtney Cox.

Le projet s’appellera Superman Lives (“Superman est toujours vivant”).

J’insistais pour qu’on appelle le film Superman. J’ai toujours exécré les titres du style Batman Forever. C’est le genre de phrase qu’un type se fait tatouer sur le bras quand il a pris une bonne cuite ou qu’un gosse écrit sur l’annuaire de son école à l’adresse d’un de ses camarades.

Après déjà un an de pré-production, le tournage est régulièrement reporté puis le projet est mis en stand-by par la Warner.
De plus, Burton était insatisfait du scénario de Kevin Smith.
Les uniques frais de développements se seraient élevés à 20 millions de dollars.

Depuis le début, Warner Bros. traînait la patte. Chaque fois qu’une date de tournage était fixée, peu de temps après, elle était repoussée. Pendant des mois, on a eu des réunions concernant le script. Lorsqu’on emprunte ce chemin là, généralement le scénario ne s’améliore pas : il devient un produit de comités.

Une date se fait connaître pour la sortie du film : juillet 1998… Le film semble sauf.

Burton dégotte un nouveau scénario, qui est refusé par les studios. Ceux-ci tentent également de freiner le budget du film, qu’ils aimeraient limiter à 100 millions de dollars, alors qu’il est évalué à 120 ou 130 millions…
Des tests avec Nicolas Cages sont filmés, et se révèlent un total échec. La Warner l’aurait payé 17 millions de dollars pour qu’il abandonne le projet de Superman Lives

Kevin Smith est rappelé par les studios pour pondre un nouveau scénario, avant d’opter pour le scénariste Dan Gilroy.
Nous sommes en octobre 1998. Jon Peters, producteur de Superman Lives, confirme la réalisation du projet, mais AVEC Nicolas Cage et SANS Tim Burton…

Je me suis dit : « Jon Peters est le producteur, et j’ai déjà eu à composer avec lui sur Batman. Ça avait été un cauchemar, mais j’ai quand même fait le film. Je peux donc certainement réitérer l’expérience. » Mais tel n’a pas été le cas. Je me souviens avoir dit à un moment aux exécutifs de Warner Bros. : « Vous avez trois blocs en présence, ici. Vous avez moi, vous avez Jon Peters et vous avez Warner Bros. Et nous allons nous retrouver dans une situation où, comme dans un western-spaghetti, trois types vont se jauger droit dans les yeux pendant vingt minutes, chacun ayant des idées radicalement opposées à celles des autres ». Et c’est ce qui s’est produit. Pour que le film ait eu une chance de se faire, il aurait fallu que Warner Bros. se débarrasse ou de Jon ou de moi. Jon avait ses idées sur le projet, Warner avait ses craintes, et moi, j’avais ma vision. Jon est comme un tourbillon. Il cherche à tout contrôler, même le climat. Il a un caractère impossible. Bref, j’ai perdu une année de ma vie.

Jon Peters tente alors de mettre le réalisateur Michael Bay (Armageddon) sur le coup. Gosh !

Janvier 1999. Shekhar Kapur (Elizabeth, Bandit Queen) déclare avoir été contacté par la Warner pour réaliser le film… S’ajouteront à la liste des réalisateurs potentiels Simon West (Con Air) et Steve Norrington (Blade).

Ça rebondit encore !

C’est maintenant Bill Wisher (qui a travaillé sur Terminator 2, Judge Dredd, Le 13ème Guerrier et Exorcist) qui est contacté pour écrire un nouveau scénario.

Mars 2000 :

Ce scénario semble accepté, mais sous la direction d’Oliver Stone.

Mai 2000 :

Nicolas Cage se retire du projet, qu’il estime avoir beaucoup trop traîné.

Dans cette aventure, Tim semble avoir subi, comme pour pas mal de ses films, trop de pressions de la part des studios, qui lui reprochent de faire des films trop sombres et trop complexes pour toucher l’énorme jackpot que peut engendrer un film de super-héros (chose que l’on a encore vue avec Spider-Man, X-Men, … et la floppée de nouveaux opus en attente de sortie).
Dommage…
C’est sur l’échec de ce film que Burton, dans un premier temps, écrira La Triste Fin de l’Enfant Huitre et Autres Histoires, dans lequel on découvre entre autres Stain Boy, une sorte d’anti-super-héros arborant une cape et un S sur le torse… Comme Superman !

Stain Boy est un de mes personnages préférés, et, d’une certaine manière, il était représentatif de tout l’épisode Superman. Si quelqu’un souhaite avoir une idée de ce que j’ai ressenti durant l’année Superman, il suffit de lire ces deux nouvelles pour en avoir une parfaite description. Heureusement que je rédigeais ce recueil à ce moment-là ; il m’a servi d’exutoire.

Il sera ensuite contacté en 1998 par Rudin et Adam Schroeder, qui lui proposent de réaliser Sleepy Hollow.

Stain Boy est un de mes personnages préférés, et, d’une certaine manière, il était représentatif de tout l’épisode Superman. Si quelqu’un souhaite avoir une idée de ce que j’ai ressenti durant l’année Superman, il suffit de lire ces deux nouvelles pour en avoir une parfaite description. Heureusement que je rédigeais ce recueil à ce moment-là ; il m’a servi d’exutoire.

Avec la mise en stand by de Superman, je n’avais plus aucun projet à l’horizon. Et puis on m’a envoyé ce scénario que j’ai vraiment beaucoup aimé. Jamais je n’avais réalisé de film d’épouvante alors que c’est le genre de film que je préfère pourtant. Le film était très fort et le scénario comportait des images que j’adore, comme celle du moulin à vent, de l’Arbre des morts… Les chevaux, en revanche, c’était moins ma tasse de thé.

En 2014, Jon Schnepp lance une campagne participative pour son projet de documentaire intitulé: The Death of “Superman Lives”: What Happened?. Le documentaire qui retrace toutes les péripéties de ce projet avorté sort en mai 2015 sur Internet. Tim Burton y participe en acceptant de répondre aux questions de Jon Schnepp.

En 2023, Nicolas Cage apparaîtra officiellement dans le costume de Superman pour le film The Flash dans un caméo furtif où il combat des araignées géantes.

Lost in Oz – 2000

Tim Burton s’était engagé en tant que producteur dans ce projet de série qui ferait suite à l’histoire du Magicien d’Oz. Il devait également en réaliser l’épisode pilote, lequel avait déjà été écrit par Trey Callaway. Mais des contraintes budgétaires firent que Burton quitta le projet qui continua cependant sans lui. Un pilote fut tourné par Mick Garris mais ne fut finalement jamais diffusé et la série n’alla pas plus loin.

Believe It Or Not ! – 2006-2007

Charlie et la Chocolaterie et Les Noces Funèbres ayant été tournés simultanément, on aurait pu croire que Tim Burton prendrait un peu (voire beaucoup) de repos avant de s’attaquer à un nouveau film.
Il n’en est rien, puisque le Hollywood Reporter annonça rapidement après la sortie de ces deux films (le 29 novembre 2005) qu’il s’attelait déjà à un nouveau projet intitulé Believe it or Not!, et qui figurerait une sorte de biographie du cartooniste, sportif et aventurier Robert Ripley.
Ce dernier serait incarné à l’écran par Jim Carrey.

Le script aurait été rédigé par Larry Karaszewski et Scott Alexander, qui sont déjà les auteurs ou co-auteurs des scripts de Ed Wood et de Man on the Moon.

Ce film d’aventure suivrait les périples de Ripley alors déjà bien établi, partant à la chasse aux bizarreries avec ses amis pour sa rubrique Believe It Or Not!.
Il pourrait éventuellement connaître des suites s’il remportait du succès.

Le tournage du film devait débuter en octobre 2006 pour une sortie en 2007; mais un budget trop élevé (apparemment entre autres de la faute de Jim Carrey qui réclamait un cachet trop élevé) ont contraint la Paramount à reporter le film jusqu’à une date indéfinie.

Tim Burton s’est dit “dévasté” par cette nouvelle, mais n’en veut pas à Carrey qu’il respecte beaucoup.

  • Réalisation Tim Burton
  • Scénario Scott Alexander et Larry Karaszewski
  • D’après la vie de Robert Ripley
  • Avec Jim Carrey : Robert Ripley, Gong Li: ?
  • Producteurs Richard D. Zanuck, Kenneth Atchity, Tim Burton, Sean Daniel, Jim Jacks et Chi-Li Wong
  • Société de production Paramount Pictures
L’Apprenti Epouvanteur – 2007

En 2007, après Sweeney Todd, Burton a le champ assez libre, bien qu’Alice au Pays des Merveilles et Frankenweenie tendent à se profiler très sérieusement. Une rumeur solide fait de lui le réalisateur de l’adaptation du livre de Joseph Delaney, L’Apprendi Epouvanteur, qui raconte l’histoire d’un jeune garçon de 13 ans s’entraînant à devenir exorciste au XVIIIe siècle. L’adaptation se ferait chez Warner.

Cependant, le film sort assez rapidement des mains de Burton pour tomber dans un premier temps dans celles de Kevin Lima (Tarzan, Il était une fois…) puis fini par être réalisé en 2014 par Sergei Bodrov (Mongol) sous le titre Le Septième Fils.

Maleficent – 2010

Après le phénoménal succès de Alice au Pays des Merveilles, Disney veut surfer sur la vague des adaptations de contes/dessins animés classiques. C’est ainsi que naît l’idée de Maleficent. Le film, qui serait écrit par Linda Woolverton, la scénariste d’Alice, doit raconter la jeunesse de Maléfique, la sorcière de La Belle au Bois Dormant vue par Disney en 1959, et détailler les évènements qui l’ont poussée à devenir si méchante. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne (beaucoup d’argent), Burton est annoncé à la réalisation. Pour couronner le tout, le rôle principal de la sorcière est attribué à Angelina Jolie. Blockbuster en vue !

Cependant, après un an sans nouvelle fiable, Burton annonce ne plus faire partie du projet. Le nom de David Yates est un temps évoqué en remplacement, pour qu’enfin le projet tombe dans les mains de Robert Stromberg (chef décorateur sur Alice au Pays des Merveilles), toujours avec Linda Woolverton et Angelina Jolie dans l’équipe. Le film sorti en 2014 au cinéma.

Ses productions


1989-1991
Beetlejuice

Série TV d’animation

1993
Family Dog

Série TV d’animation créée par Brad Bird

1993
L’Etrange Noël de Monsieur Jack

Film d’animation réalisé par Henry Selick

1994
Cabin Boy

Film réalisé par Adam Resnick

1995
Batman Forever

Film réalisé par Joel Schumacher

1996
James et la Pêche Géante

Film d’animation réalisé par Henry Selick

2000
Lost in Oz

Téléfilm réalisé par Michael Katleman

2009
Numéro 9

Film d’animation réalisé par Shane Acker

2012
Abraham Lincoln: Chasseur de Vampires

Film réalisé par Timur Bekmanbetov

2016
Alice de l’Autre Côté du Miroir

Film réalisé par James Bobin