RIP Richard Griffiths


C’est avec tristesse que nous avons appris Vendredi dernier la disparition du comédien britannique Richard Griffiths, des suites d’une opération cardiaque. Il avait 65 ans.

Né en 1947, ce comédien était l’une des coqueluches des spectateurs britanniques qui l’ont assidûment suivi dans sa carrière au cinéma et à la télévision, comme sur les planches des théâtres du pays. Ses prestations lui permirent de décrocher de nombreuses distinctions, notamment pour son rôle du roi Henry VIII.

Fils de parents sourds, Griffiths lutta toute sa jeunesse contre l’ennui de l’école et devint acteur très jeune afin d’échapper à la rudesse de son foyer (son père, ouvrier, gagnait aussi de l’argent en tant que boxeur dans les bars).

Après avoir débuté dans de petits rôles comme dans Superman II (Richard Lester, 1980) ou Chariots of Fire (Hugh Hudson, 1981), c’est dans son rôle de Collins dans Gandhi (Richard Attenborough, 1982) que le public reconnaît enfin son visage particulier, qu’il retrouvera dans dans d’autres films, comme Greystoke (1984), toujours de Hugh Hudson.

Son physique généreux et son air sévère autant que malicieux lui permets également d’obtenir un face à face mémorable avec le comédien Christopher Lee dans la série de Fantasy en quatre parties, Gormenghast (2000) dans lequel il incarne l’Enflure, un cuisinier cruel, également aux côtés de Ian Richardson, avec qui il a partagé l’affiche dans Greystoke.

C’est en 2001 qu’il décroche le rôle de l’odieux Vernon Dudley, oncle du célèbre sorcier Harry Potter dans cinq films de la célèbre saga (L’ecole des Sorciers, La chambre des Secrets, le Prisonnier d’Azkaban, l’Ordre du Phénix et Les Reliques de la Mort, première partie). Il deviendra par ailleurs l’un des mentors du jeune Daniel Radcliff, partageant la scène avec lui au théâtre dans Equus.

Les fans de Tim Burton se souviendront de lui comme le juge Samuel Philipse, l’un des quatre notables corrompus de Sleepy Hollow, alcoolique apeuré toujours caché derrière une croix Ankh Egyptienne, talisman supposé le protéger du cavalier sans tête.