Une affiche… Et un clip ! Ca y est, le clip que Tim Burton a tourné pour le groupe de rock de Las Vegas The Killers est sorti. Il s’agit d’un clip pour la chanson “Here With Me”, follement burtonien ! Nous n’en disons pas plus pour l’instant et vous laissons admirer ceci !
Il s’agit là du second clip tourné par Burton pour The Killers après celui de “Bones” en 2006. A nouveau, il sort le grand jeu et imprime de manière forte son identité visuelle sur sa réalisation.
Spirales, rayures, têtes de mort… Tout y est, de manière forte et insistante. On sent qu’il faut que “ça fasse Burton”. Mais ce qui dans un film semblerait être maniérisme et boursoufflure passe parfaitement dans un clip, et c’est bien là toute la différence ! Un clip offre la possibilité, voire oblige, du fait de son format court et de sa narration spécifique, de mettre en avant un univers visuel fort. Il s’agit, en quelques minutes, d’imposer une marque visuelle à une chanson, et à ce jeu là, Burton, en tant que réalisateur graphique, excelle !
Les images fortes sont nombreuses et sont servies par un scénario fort sympathique, quoique tirant peut-être un peu en longueur du fait de sa simplicité apparente et de son motif répétitif, clip oblige (n’est pas John Landis et Michael Jackson qui veut !). Petit bémol peut-être, mais là encore lié à la forme même du clip : la présence un peu envahissante du groupe qui vient interrompre, au début notamment, la progression narrative. Mais ô combien de bonnes idées, d’images marquantes ?
Le duo Craig Roberts/Winona Ryder fonctionne très bien, le postulat de base du fan enlevant sa star bien aimée sous forme de poupée étant très touchant et sa conclusion superbe, tant graphiquement que thématiquement. Petit détail : Burton semble avoir un besoin viscéral d’avoir sa blonde évanescente. Il s’agit ici de la seconde fois qu’il grime Winona Ryder en blonde, après son rôle de Kim dans Edward aux Mains d’Argent. Impossible de ne pas y penser, bien évidemment ! Ajoutez à cela de multiples petits rappels visuels tout au long du clip qui viennent construire une histoire plus complexe qu’il n’y parrait au premier abord.
Burton en tant qu’artiste graphique est ici dans son élément. Il n’a pas perdu la patte et nous y trouvons tous nos repères. Peut-être un peu trop ?
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